L’enseignement de la Philosophie.

 Les difficultés liées à l’enseignement de la philosophie au Mali

Perspectives et défis à relever :

1.      Au niveau secondaire général  :

En amont la décomposition du programme est faite sous forme d’unité d’apprentissage et de façon périodique ou trimestrielle. En aval, dans les grandes lignes nous remarquons : les compétences, les composantes, les manifestations, les contenus d’apprentissage. Conformément à l’approche par compétence(APC), l’enseignement de la philosophie a perdu son élan. Cela est dû à plusieurs facteurs. Le programme actuel a enlevé à la philosophie toute sa crème, on a tendance de constater que nous faisons soit de la sociologie, soit de la psychologie ,soit de la culture générale.  Ensuite la non maîtrise du programme officiel par certains professeurs, le contenu d’apprentissage n’est pas réellement exécuté et les concepts philosophiques ne sont pas bien expliqués. L’enseignement de l’APC pose des difficultés aux enseignants, certains n’ont pas bénéficié une formation adéquate, ni de documentations appropriés. Le volume horaire demandé n’est pas exécuté faute de l’insouciance de certains enseignants, de leur manque de volonté à exécuter les unités d’apprentissages. Sans savoir qu’ils font du mal aux apprenants. Le refus de certains enseignants de s’améliorer et de se conformer à la nouvelle approche, à cela s’ajoute les difficultés relatives à la polycopie des textes de référence. Le non suivi des enseignants par les inspecteurs pédagogiques font que, nous avons toutes sortes de professeurs qui enseignent n’importe quoi aux apprenants. Les pré-requis , les pré- acquis ,les pré-évaluations, les évaluations Formatives et sommatives ne sont pas aux points.

Les stratégies d’enseignement  sont incompatibles avec l’effectif réellement des classes. Imaginer une classe composée de 100 élèves, le professeur ne peut jamais exécuter les activités dans ses conditions. Étant donné que l’apprenant doit être au centre de son apprentissage, malgré la complicité du facilitateur il aurait du mal à faire régner le calme. Nous nous attaquons aux fonds :

-En TSS : Unité d’apprentissage 1(la question de l’être et du devenir).Pratiquement nous passons tout le premier trimestre sur ce concept. On aurait dû réduire  les auteurs qui traitent ce thème.

- Les thématiques qu’on enseignent dans toutes les classes doivent être variées selon les séries.

- En Unité d’apprentissage 3 : l’étude complète des œuvres d’auteurs ne doivent pas figurer à ce niveau, car beaucoup n’exécutent pas cette partie du programme. Certains professeurs la donne sous forme d’exposé.

-Les sujets de la TSS doivent être plus techniques que dans les autres séries.

Manque de niveaux de l’apprenant : le professeur de philosophie ne peut pas se substituer en professeur de français. L’ apprenant n’ ayant pas compris les notions de bases  censés être dispensées dans les classes primaires et intermédiaires en grammaires et en conjugaisons .Ils auront du mal à comprendre le facilitateur en français.

- Certains collègues pensent qu’en APC l’enseignement ne doit rien faire et confie toutes les tâches à l’ apprenant. Il n’est pas un figurant, il doit renforcer les acquis des apprenants dans les explications et si possible leur donné les résumés des cours différents de leur propre production.

2-Au niveau technique et professionnel :

La philosophie est considérée à ce niveau comme une matière secondaire aux yeux des apprenants. Le programme est sous forme de module et valable pour toutes les séries techniques.

Malheureusement les obstacles sont énormes pour que les objectifs soient une atteinte. D’abord les apprenants accordent plus de temps dans les matières scientifiques que dans les matières littéraires et philosophiques. D’après un philosophe : << Il n’y a de science que du général >>.Et mettent en tête que la philosophie est difficile à comprendre. Cette phobie constitue un handicap à sa compréhension. Vouloir c’est aussi pouvoir. Les facilitateurs doivent les rassurer de cela pour qu’ils puissent avoir confiance en eux-mêmes.

Parfois certains professeurs se donnent la peine de recopier intégralement les leçons aux tableaux afin d’éviter certaines incorrectes des apprenants. Malgré tous les efforts fournis les notes sont en- dessous de la moyenne en classes et même au Baccalauréat. Les sujets donnés en classes par certains collègues nous éloignés du contexte même du sujet. La situation -problème ou le chapeau nous éloigné du libellé.

Souvent au Baccalauréat certains candidats font la confusion entre les deux, ils prennent le chapeau en place et en lieu du libellé. La formation des formateurs  doit être primordiale non seulement des établissements publics, mais surtout dans les établissements privés secondaire, technique et professionnel.

NB : Pour donner à la philosophie toute sa beauté et son blason nous devons accepter les critiques positives et revoir dans l’avenir ce qu’il faut faire pour que nos apprenants puissent aimer cette discipline. Aussi leur facilitant les voies qui peuvent les permettre de bien saisir les concepts philosophiques pour sa bonne compréhension. Pour la  formation des futurs cadres de ce pays, nous devons revaloriser l’enseignement de la philosophie et de la littérature.

Exemple : Seydou Badian Kouyaté n’était pas un philosophe ni un littérature de formation, mais un médecin ;Moussa Mara un comptable de formation, Cheick Modibo un savant.

Mais ceux-ci ont eu un bon niveau en français et en philosophie.

La recherche n’est pas exhaustive, c’est le résultat de l’expérience vécue et des remarques  personnelles .

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